à Molière. Vous prétendez que dans cette scène du sonnet, le Misantrope est presque un Philinte, et ses je ne dis pas cela répétés avant, que de déclarer franchement son avis, vous paroissent hors de son caractère. Permettez-moi de n'être pas de votre sentiment. Le Misantrope de Molière n'est pas un homme grossier, mais un homme vrai; ses je ne dis pas cela surtout de l'air dont il les doit prononcer, font suffisamment entendre, qu'il trouve le sonnet détestable; ce n'est que quand Oronte le presse, et le pousse à bout, qu'il doit lever le masque, et lui rompre en visière. Rien n'est, ce me semble, mieux ménagé, et gradué plus adroitement, que cette scène; et je dois rendre cette justice à nos spectateurs modernes, qu'il en est peu qu'ils écoutent avec plus de plaisir. Aussi